Que font-ils sur les réseaux sociaux ? Qu’échangent-ils ? Avec qui ? Leurs pratiques sont-elles toujours « amicales » ? Se sentent-ils protégés ? Quelle place ont pris les réseaux sociaux dans leur vie et celle de leur famille ?
Pour répondre à ces questions et aider les parents à jouer leur rôle éducatif, l’UNAF, Action Innocence et la CNIL ont demandé à TNS SOFRES de réaliser une étude auprès de 1 200 jeunes de 8-17 ans.
Près de 20% des moins de 13 ans ont un compte
Les parents sont assez peu associés à cette pratique
Les enfants et les adolescents livrent leurs identités et beaucoup d’informations personnelles
Un tiers des enfants ont été choqués ou gênés par des contenus
Conscients des risques, ils ne savent pas forcément s’en préserver
François Fondard, Président de l’UNAF :
« Sur le terrain, nous rencontrons des parents qui se sentent démunis : déstabilisés face à l’adolescence, inexpérimentés sur ce type de pratiques ou rejetés par leur adolescent qui défend son « jardin secret ». A l’occasion de cette étude, nous souhaitons les rassurer : il n’y a pas besoin d’être un expert en nouvelles technologies pour transmettre des principes éducatifs et accompagner son enfant vers l’autonomie ».
Elizabeth Sahel, Responsable d’ACTION INNOCENCE France :
« Plus d’un tiers des jeunes a déjà été choqué par des contenus violents et seulement 10% d’entre eux en ont parlé à leurs parents. Cette étude nous conforte dans notre idée de poursuivre nos actions de prévention auprès des jeunes et d’information auprès des parents et des professionnels de l’éducation afin qu’ils s’impliquent pleinement dans cette démarche préventive ».
Isabelle Falque-Pierrotin, Vice-Présidente de la CNIL :
« L’éducation numérique, c’est aussi le rôle des parents d’aujourd’hui ! Et le respect de la vie privée constitue un élément fondamental de cette éducation ».
Face à ces constats, l’UNAF, ACTION INNOCENCE et la CNIL proposent quelques bonnes pratiques aux parents qui se sentent souvent inexpérimentés sur ce sujet.
DIALOGUE ET PARTAGE
1. Essayez d’installer l’ordinateur dans une pièce commune et si votre enfant est équipé de son propre ordinateur, veuillez à ce qu’il ne l’utilise pas dans un endroit isolé, (par exemple, seul dans sa chambre).
2. Dialoguez avec votre enfant, intéressez-vous à ses pratiques et à ses « amis », posez-lui des questions sur les fonctionnalités mais aussi sur ses usages. Essayez de rester en veille sur ses pratiques car les technologies évoluent très vite ! Soyez également attentifs aux nouveaux usages mobiles.
3. Plus l’enfant grandit, plus il est à même d’échanger avec vous sur ce qu’il fait en ligne. N’hésitez pas à aborder avec lui les questions de vie privée et d’intimité.
4. En vous intéressant à ce qu’il fait (et non uniquement au temps passé sur le réseau) vous lui montrez que vous êtes à son écoute en cas de besoin ou de problème (exposition à des images à caractère pornographiques, violentes, etc). N’hésitez pas à le lui rappeler !
Mieux que de devenir « l’ami » de votre enfant, discutez avec lui de ce qu’il fait sur les réseaux sociaux. Faites lui prendre conscience de l’impact de ce qu’il publie et encouragez-le à préserver son intimité.
ÉDUCATION ET RESPONSABILISATION
1. Si les réseaux sociaux sont interdits aux moins de 13 ans, c’est que certains contenus peuvent être inadaptés. Soyez en conscients !
2. C’est à vous de rappeler que, comme dans la vraie vie, tout n’est pas permis sur les réseaux sociaux. L’injure, la diffamation ou le cyber-harcèlement sont punissables par la loi, tout comme la diffusion de photos/vidéos sans le consentement des personnes concernées.
3. Sans paramétrage, tout ce qui est mis sur un réseau social peut être vu et utilisé par tout le monde. Invitez votre enfant à réfléchir avant de publier une information personnelle. Abordez avec lui la question de la gestion de la vie privée et n’hésitez pas à consulter les tutoriels (dont celui de la CNIL) qui aident à mieux paramétrer les profils.
4. Expliquez à votre enfant qu’il n’est pas anodin de publier une photo gênante de ses amis ou de lui-même, car leur diffusion est incontrôlable, et il est très difficile, voire impossible, de faire supprimer des photos.
5. Plus votre enfant a de contacts sur son réseau, plus les risques d’être victime d’insultes ou de rumeurs augmentent : démystifiez la course aux « amis » et dialoguez avec votre enfant sur les critères d’acceptation des amis.
Même si vous souhaitez favoriser l’autonomie et respecter l’intimité de votre adolescent, vous restez son responsable aux yeux de la loi jusqu’à sa majorité.
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