Comment accompagner son proche en situation de dépendance pendant le confinement/déconfinement ? L’Unaf a édité une série de questions / réponses sur les besoins et les droits pour les aidants familiaux durant cette période particulière que constitue la crise sanitaire due à l’épidémie de Covid-19.
Dernière mise à jour : 07/05/2020
Cette première série de questions / réponses concerne le cas où l’aidant cohabite avec son proche lors du confinement.
Retrouvez l’ensemble des questions / réponses en consultant le sommaire de la FAQ Être aidant pendant le confinement et téléchargez le fichier PDF pour la version intégrale de la FAQ.
Afin de limiter tout risque de propagation du virus au sein de votre domicile, veiller à respecter les gestes barrières et à les faire respecter autant que possible par votre proche dépendant ou en situation de handicap.
Si vous êtes parent d’un enfant en situation de handicap et que son établissement médico-social a fermé :
Non depuis le 1er mai vous ne pouvez plus bénéficier d’un arrêt de travail.
En revanche, vous pourrez bénéficier du chômage partiel, afin de garantir une rémunération de l’ordre de 84 % de votre salaire net et à 100% pour les salaires équivalents au SMIC. En effet, après 30 jours les indemnités journalières (IJ) complémentaires versées par votre employeur baissent en dessous de ce taux (par exemple à 66% pour les personnes ayant moins de 5 ans d’ancienneté).
Si vous étiez déjà en arrêt de travail pour garde d’enfant avant le 1er mai, vous n’avez aucune démarche à accomplir pour bénéficier du chômage partiel.
Si vous êtes parent d’un enfant en situation de handicap et que son établissement médico-social n’a pas fermé, et que votre enfant est confiné avec vous :
Non, en revanche vous pouvez faire une demande de chômage partiel auprès de votre employeur si vous ne pouvez pas télétravailler et que votre enfant en situation de handicap avec qui vous vivez est atteint d’une des pathologies considérées comme étant « à risque ». La liste des typologies concernées se trouve au début de cet article ou en cliquant ici. C’est votre médecin traitant ou un médecin de ville en téléconsultation qui pourra fournir un justificatif de votre situation.
Pour ceux qui accompagnent un proche qui n’est pas atteint d’une des pathologies considérées comme étant « à risque », vous ne pouvez pas bénéficier du chômage partiel. Si vous avez besoin de répit ou en cas de difficultés pour vous, votre proche ou votre famille, nous vous invitons à vous rapprocher de votre MDPH par téléphone ou par mail. De plus, dans certains départements, si vous ressentez le besoin d’avoir une aide pour apaiser des tensions ou des conflits liée à votre situation d’aide entre vous, votre proche dépendant ou d’autres membres de votre famille, vous pouvez vous rapprocher du service de médiation familiale de votre Udaf. Pour en savoir plus voir la partie « Gérer les tensions et les conflits familiaux liés à ma situation d’aidant ».
Si vous accompagnez une personne dépendante qui n’est pas votre enfant :
Non, en revanche vous pouvez faire une demande de chômage partiel auprès de votre employeur si votre poste ne permet pas le télétravail et si la personne dépendante avec qui vous vivez est atteinte d’une des pathologies considérées comme étant « à risque ». La liste des typologies concernées se trouve au début de cet article ou en cliquant ici. C’est votre médecin traitant ou un médecin de ville qui pourra fournir un « certificat d’isolement » permettant de justifier votre situation.
Pour les situations hors de ces typologies ou si votre employeur vous permet de télétravailler, aucun dispositif n’est pour le moment prévu par le Gouvernement. Si vous avez besoin de répit ou en cas de difficultés pour vous, votre proche ou votre famille, nous vous invitons à vous rapprocher de votre MDPH par téléphone ou par mail. De plus, dans certains départements, si vous ressentez le besoin d’avoir une aide pour apaiser des tensions ou des conflits liée à votre situation d’aide entre vous, votre proche dépendant ou d’autres membres de votre famille, vous pouvez vous rapprocher du service de médiation familiale de votre Udaf. Pour en savoir plus voir la partie « Gérer les tensions et les conflits familiaux liés à ma situation d’aidant »
Si vous êtes parent d’un enfant en situation de handicap et que son établissement médico-social a fermé :
Oui, et ce peut importe son âge. Votre arrêt de travail sera pris en charge par la Sécurité sociale, sans aucun jour de carence. Vous devez vous déclarer sur la plateforme dédiée afin de pouvoir bénéficier des indemnités journalières. Vous pouvez partager cet arrêt de travail entre les deux parents, mais les deux parents ne peuvent bénéficier de cet arrêt en même temps.
La demande d’arrêt de travail doit être renouvelée au 1er mai sur le site declare.ameli.fr.
Oui. Le cadre légal prévoit trois types de congés pour les aidants, que vous pouvez solliciter, y compris pendant la période de confinement. Selon votre situation, vous pourrez bénéficier du congé de solidarité familiale, du congé de présence parentale ou du congé proche aidant.
Vous trouverez des informations sur ces congés (délai de prévenance à l’employeur, à qui s’adresse le congé, sa durée…) sur la brochure de l’Unaf « Aidants familiaux, Congés : Vos droits », en cliquant ici.
Vous trouverez également des informations plus larges sur les congés, l’aménagement du temps de travail, les dons de RTT… sur les sites Internet « Parole aux familles » des départements 44, 49, 67 et 68 (www.aidants ‘numéro du département’.fr).
Attention, le congé proche aidant n’est pour le moment pas indemnisé. Le congé de solidarité familiale est, quant à lui indemnisé, si votre proche n’est pas hospitalisé.
Par ailleurs, pour les fonctionnaires, il existe des différences concernant les modalités de ces congés, par exemple sur la durée de prévenance à l’employeur. Pour plus d’information pour les fonctionnaires vous pouvez consulter le site service-public.fr en cliquant ici concernant le congé de présence parentale, ici concernant le congé de solidarité familiale et ici concernant le congé proche aidant.
Oui et Non. Les services d’aide à domicile pourront se poursuivre uniquement pour réaliser des taches vitales pour la santé de votre proche.
Pour tous : à la MDPH de votre département. Selon votre situation, elles pourront vous rediriger vers les internats et les accueils temporaires encore ouverts et ayant des capacités d’accueil. Le recours à un accueil temporaire en hébergement peut-être également proposé par la MDPH pour une durée de 7 à 14 jours, renouvelables.
Pour ceux dont le proche dépendant ou en situation de handicap est habituellement en externat, ou accompagné par un établissement ou un service médico-social : vous pouvez contacter par téléphone votre établissement/service habituel. Un système d’accueil temporaire ou d’aide à domicile pourra être mis en œuvre selon votre situation et le personnel disponible.
Le CNCPH (Conseil national consultatif des personnes handicapées), la Fédération des centres régionaux d’études d’actions et d’informations et le Secrétariat d’état chargé des personnes handicapées ont mis en place un site internet regroupant les associations et structures par départements qui maintienne une activité pendant le confinement et qui proposent notamment : des solutions de répit, une écoute, une aide pour faire les courses… Vous trouverez les solutions les plus proche de chez vous, en cliquant ici.
Vous trouverez de nombreux renseignements à ce sujet sur la foire aux questions du site du secrétariat d’Etat auprès du Premier ministre chargé des Personnes handicapées, en cliquant ici.
Vous pouvez vous tourner vers des solutions de répit. Si votre proche est habituellement accompagné par un établissement ou un service médico-social, vous pouvez contacter cet établissement ou ce service. Sinon, il faut vous rapprocher par téléphone de la MDPH de votre département afin de signaler votre situation. Dans tous les cas, un accueil temporaire avec ou sans hébergement ou un relayage à domicile, selon votre situation, pourra alors être organisé.
Pendant cette période de déconfinement, la présence d’un aidant familial pourra être envisagée à titre exceptionnel et dans le respect des conditions de sécurité sanitaire. Votre présence ne pourra être possible si seulement si l’établissement de santé n’est pas en mesure d’apporter à votre proche l’accompagnement nécessaire.
L’Association JADE (Jeunes AiDants Ensemble) a mis en place une écoute, un accompagnement et des conseils pour les jeunes aidants. Il suffit de les contacter par téléphone. Vous trouverez toutes les informations en cliquant ici.
Vous ne cohabitez pas avec votre proche lors du confinement/déconfinement
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