Projet de loi relatif à la bioéthique
Les sénateurs ont adopté le 3 février dernier, le projet de loi relatif à la bioéthique en seconde lecture en y apportant d’importantes modifications.
Au cours de cet examen, ils ont modifié le projet de loi notamment pour :
Le Sénat a ainsi rétabli son texte adopté en première lecture, en maintenant un équilibre entre les intérêts de la personne née d’un don de gamètes (accès aux « origines »), ceux du donneur (droit à sa vie privée et celle de ses proches) et l’intérêt général (ne pas décourager les donneurs de gamètes).
Pour ce faire, il s’agit de permettre au donneur d’exprimer son consentement ou son refus de la manière la plus éclairée possible, c’est-à-dire en considération de sa vie privée et familiale telle qu’elle est constituée au moment où se fait la demande d’accès aux origines (au minimum 18 ans après le don).
Le Sénat s’est enfin opposé à la possibilité, pour les parents, d’obtenir les données non identifiantes du donneur pendant la minorité de l’enfant, considérant que ces données ne devraient être accessibles qu’à la demande de celui-ci à sa majorité, seule solution permettant de respecter le choix de la personne issue du don d’en prendre connaissance ou non.
En séance, les sénateurs ont encadré le traitement de données opéré par le Conseil national pour l’accès aux origines personnelles (CNAOP) dans le cadre de sa nouvelle mission d’intermédiation auprès des personnes issues d’une AMP avec tiers donneur.
@ : cmenard unaf.fr