Le Conseil Economique, Social et Environnemental, s’est réuni en assemblée plénière les 25 et 26 février 2009. A l’ordre du jour étaient inscrites les questions suivantes :
Les entreprises dans les zones franches urbaines : bilan et perspectives - Déclaration écrite du groupe de l’UNAF au Journal officiel
Le présent avis est un excellent point d’étape permettant à chacun de se repérer sur les entreprises dans les zones franches urbaines. Il conduit chacun à se rendre compte, autrement que par les statistiques, de l’état de ces zones qu’il fallait, il y a une dizaine d’années sortir ou ne pas laisser tomber dans le non droit.
L’effet d’aubaine du transfert ou de la création de nombreuses entreprises a contribué à l’évidence à la mixité sociale.
Le groupe de l’UNAF retient trois points :
Le premier porte sur le développement de l’excellence éducative.
Changer le regard sur les quartiers sensibles c’est offrir aux habitants les moyens de l’excellence.
Valoriser les quartiers difficiles en leur faisant découvrir que la précocité n’est pas l’apanage d’un milieu social mais que les enfants de ces quartiers sont aussi talentueux et qu’il faut les aider à le découvrir.
Il convient dès le plus jeune âge évaluer tous les enfants pour mettre en valeur leur point fort, afin de les dynamiser dans la spirale de la réussite, par le savoir et la connaissance mais aussi par la valorisation d’eux-mêmes. Cela implique un véritable choix des équipes enseignantes et d’y consacrer les moyens financiers appropriés. La réussite de ces enfants changera l’image des banlieues et redonnera espoir à tous les habitants nous en sommes convaincus.
Selon l’observatoire national des zones urbaines sensibles, des jeunes filles diplômées se trouvent sans emploi et d’autant plus les jeunes sortis de l’école sans diplôme. Le groupe de l’UNAF rappelle tout l’intérêt des écoles de la 2° chance et leur succès. Il soutient les propositions de fixer un objectif ambitieux sur la base du volontariat et en particulier d’offrir à tous les jeunes quittant l’Education nationale sans qualification et sans diplôme un certificat de validation des acquis et une orientation vers les structures leur permettant de travailler à un nouveau projet professionnel.
Le deuxième point sur la valorisation de la fonction parentale.
La proposition d’encouragement et de généralisation des expérimentations pour favoriser l’accueil des parents au sein de la « communauté éducative » réalisées dans certaines ZFU emporte le soutien du groupe de l’UNAF.
L’information et l’accompagnement des familles est indispensable pour réussir le projet. Il faut que les familles se sentent à l’aise à l’intérieur de l’école et y est toute leur place.
Le volontariat des enseignants doit être encouragé comme un gage incontournable pour apporter aux élèves dès le primaire un enseignement personnalisé, pour ne pas faire des classes à deux vitesses. Le rôle des parents est essentiel dans l’éducation des jeunes. Ils sont leurs premiers éducateurs et ont pour mission de leur faire comprendre les attitudes qu’impose la vie en société et le respect de l’autre.
Le Groupe de l’UNAF tient donc à souligner que dans les actions de soutien à la parentalité, les familles peuvent être actrices et apporter leur expérience auprès d’autres familles. Ce réseau de solidarité de proximité doit être préservé ainsi que les moyens dévolus pour leur renforcement et leur pérennisation.
Le troisième point sur le développement de la vie associative des femmes.
Les femmes représentent la moitié de la population dans ces quartiers et leur participation à la vie sociale doit être encouragée.
Le groupe de l’UNAF soutient les préconisations en particulier sur la création et le développement des structures associatives locales qui auraient pour mission de recenser les spécialités et les savoir-faire auprès des femmes afin de les mettre en relation avec les acteurs économiques, les structures de formation, les financeurs potentiels.
Toutes les propositions tendant à permettre aux femmes de devenir de véritables actrices du développement économique de leurs quartiers doivent être encouragées et concrétisées.
Enfin, le groupe de l’UNAF est attaché au fait que les réponses à apporter doivent être élaborées au plus près du terrain. L’effet d’aubaine, quelquefois dénoncé des ZFU, est de courte durée si l’environnement ne se transforme pas, si la sécurité des biens et des personnes n’est pas assurée, et si les commerces de proximité et les services publics ne se développent pas parallèlement. Nous voyons dans ce constat une raison supplémentaire pour que la politique de la ville et de ces quartiers soit vraiment managée localement par le maire et le préfet.
Le Groupe de l’UNAF a salué le travail ainsi réalisé et a voté l’avis.
La crise bancaire et la régulation financière, déclaration écrite du groupe de l’UNAF au Journal officiel
L’avis témoigne de la capacité de réaction de notre assemblée par rapport à l’actualité mais aussi par rapport aux difficultés que vivent nos concitoyens et particulièrement les familles.
Le format de cette saisine aurait pu être différent donc plus global par rapport à l’ampleur de la crise ; il faut souligner, à cet égard, la qualité du travail d’analyse accompli par les rapporteurs mais aussi la modération de leur propos.
Le rappel chronologique, forcément trop bref, illustre opportunément les conséquences d’une absence de régulation mondiale ou européenne, de l’oubli de la notion de risque au profit de la rentabilité immédiate ; l’absence de contrôle de l’ingénierie financière dans la création de produits nouveaux et le lancement de supports innovants ont été aussi soulignés.
La mondialisation de la crise financière a entraîné une mondialisation de la crise économique et donc une mondialisation de ses conséquences.
La France peut paraître moins touchée que d’autres pays mais le terme de la crise n’est pas encore arrivé.
Les Etats développés ont aussi, dans leur ensemble, leur part de responsabilité dans le laisser faire d’une telle situation et notamment dans l’absence de règles strictes à l’égard des agences de notation ; le dysfonctionnement de celles-ci, tant en interne que vis à vis de leur partenaires habituels, a contribué à l’accentuation de la crise.
Enfin que les taux d’intérêt manifestement trop bas ont conduit à un endettement excessif incontrôlé des acteurs économiques et à une perte des repères essentiels qui doivent toujours fonder les relations financières : la mesure d’un risque raisonnable basée sur une saine gestion ; c’est ce que l’on appelait dans le passé « la gestion en bon père de famille ». Le prêt d’argent ne peut être considéré comme une opération banale.
Les familles et les consommateurs représentés par le groupe de l’UNAF dans cette enceinte n’ont pas toujours bénéficiés de ces taux favorables, pourtant cela signifie moins d’emplois, moins de pouvoir d’achat, mais plus de chômage, plus d’endettement et parfois même de surendettement, plus de précarité et aussi plus de difficultés de vie au quotidien. Dans l’ensemble des pays frappés par ces dégradations, on constate toujours un accroissement de la pauvreté.
Alors quels remèdes à une telle situation ?
Pour le groupe de l’UNAF, le retour à la confiance entre les acteurs économiques pourra être durablement obtenu si les décideurs au plan mondial, européen et national décident la mise en place de mesures de régulation claires, précises et coordonnées.
Pour conclure, le groupe de l’UNAF insiste sur deux points majeurs :
Le Groupe de l’UNAF a voté l’avis en formant le vœu que le réalisme de ces propositions retienne l’attention des décideurs.
Contact : cmenard unaf.fr