Offrir un cadre quotidien favorable à la famille et aux enfants

La politique familiale, c’est d’abord un impératif national : favoriser la croissance démographique du pays, gage de son essor économique et social. La France consacre 3,6 % de son PIB aux dépenses en direction des familles ce qui nous place en tête des pays de l’OCDE. Comme le soulignait, en 1994, Simone Veil alors ministre des Affaires sociales, « la famille est bien la cellule de base de notre société et demeure, aujourd'hui comme hier, le ciment de notre cohésion sociale et le garant de la société de demain »

n°134 135 Familles et territoires
RF 134-135 G Larcher

Réalités Familiales n° 134/135

Introduction

par Gérard LARCHER, Président du Sénat

La politique familiale, c’est d’abord un impératif national : favoriser la croissance démographique du pays, gage de son essor économique et social. La France consacre 3,6 % de son PIB aux dépenses en direction des familles ce qui nous place en tête des pays de l’OCDE. Comme le soulignait, en 1994, Simone Veil alors ministre des Affaires sociales, « la famille est bien la cellule de base de notre société et demeure, aujourd’hui comme hier, le ciment de notre cohésion sociale et le garant de la société de demain ».

La politique familiale, ce sont des prestations familiales et des mesures fiscales qui sont définies
au niveau national. Attentif aux travaux du Haut Conseil à la famille, l’enfance et l’âge, le Sénat
a rappelé à de nombreuses reprises, et en particulier au moment de l’examen du PLFSS, qu’il
fallait poursuivre cet effort et ne pas oublier l’objectif de soutien à la natalité de nos politiques
familiales.

Mais cette dimension fiscalo-sociale ne suffit pas. Comme l’Unaf n’a cessé de le rappeler, une
politique familiale c’est aussi offrir un cadre quotidien favorable à la famille et aux enfants.
Cela passe par l’action des collectivités territoriales que ce soit au niveau des communes
(accueil de la petite enfance, services en direction des familles…) ou du département (protection
maternelle et infantile, aide sociale à l’enfance, autonomie, handicap) ou encore des régions
pour leur action en matière de formation professionnelle et de transport.

Se pose donc la question de l’articulation de la politique nationale avec les politiques menées au
niveau local ainsi que celle de la coordination au sein des territoires. C’est un point sensible car
il conditionne, en grande partie, leur efficacité.

Des cadres partenariaux existent comme les schémas départementaux des services aux
familles, ou les « conventions territoriales globales » entre les CAF et les communes ou les
intercommunalités. Il s’agit de permettre une gouvernance des actions menées, à partir d’un
diagnostic et de la définition de priorités. Il s’agit aussi de lutter contre les inégalités territoriales
car nous savons combien elles peuvent être fortes en ce qui concerne l’accès à l’offre d’accueil
du jeune enfant, mais aussi de plus en plus pour l’accès aux soins. Deux sujets sur lesquels nous
sommes sans cesse interpellés.

Ce numéro de « Réalités familiales » consacré à la dimension territoriale des politiques familiales permet de prendre la mesure des différents défis auxquels sont confrontés les acteurs
locaux et comment ils ont entrepris de les relever. Mais il nous offre surtout un panorama de
l’engagement du monde associatif au service de toutes les familles, et en premier lieu de celui
du réseau des Udaf que chaque élu connait bien !

C’est par l’action concertée des collectivités territoriales et des associations que nous pourrons,
ensemble, trouver les outils de l’innovation au service des familles.