Etude qualitative

Accidents de la vie courante chez les mineurs de moins de 15 ans : quelle perception des risques chez les parents ?

Chaque année, en France, les accidents de la vie courante causent plus de 20 000 décès dont plus de 200 chez les moins de quinze ans et ils sont la première cause de décès chez les enfants, sans oublier les centaines de cas de séquelles et plusieurs milliers d’hospitalisation. La prévention des accidents de la vie courante est donc un véritable problème de santé publique qui concerne particulièrement les familles.

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Accidents de la vie courante chez les mineurs de mons de 15 ans

Etude qualitative n°13

Chaque année, en France, les accidents de la vie courante causent plus de 20 000 décès dont plus de 200 chez les moins de quinze ans et ils sont la première cause de décès chez les enfants, sans oublier les centaines de cas de séquelles et plusieurs milliers d’hospitalisation. La prévention des accidents de la vie courante est donc un véritable problème de santé publique qui concerne particulièrement les familles.


Editorial

par Marie-Andrée BLANC – Présidente de l’UNAF

Les accidents de la vie courante (AcVC) sont définis comme des traumatismes non intentionnels qui ne sont ni des accidents de la circulation, ni des accidents du travail. Ils ont souvent lieu au domicile, dans les lieux publics ou dans les aires de jeux ou de sports. Ces accidents causent plus de 20 000 décès par an en population générale dont plus de 200 chez les moins de quinze ans et ils sont la première cause de décès chez les enfants.
Pour chaque décès d’enfant par accident, on estime que plusieurs centaines de cas de séquelles et plusieurs milliers d’hospitalisation ont lieu chaque année en France. La prévention des accidents de la vie courante est donc un véritable problème de santé publique qui concerne particulièrement les familles.

Accident traumatisant d’autant plus qu’évitable

En effet, lorsqu’un accident survient dans la sphère familiale, dans l’intimité du domicile, lors d’une activité de la vie quotidienne et qu’il concerne un enfant – son enfant – cet événement est extrêmement traumatisant. Il l’est d’autant plus que, dans la plupart des cas, il est évitable. Les parents sont donc particulièrement sensibles à ce sujet. Ils ont conscience de leur rôle primordial dans la transmission des bons comportements.

Une notion complexe et à manier avec précaution

Pour autant aborder la prévention des accidents de la vie courant n’est pas si aisée, car les causes de ces accidents sont multifactorielles et les conseils qui leur sont donnés, peuvent faire naitre un sentiment potentiellement culpabilisant chez les parents avec un risque de rejet vis-à-vis de certains messages.
Prévenir ces accidents est le résultat d’une difficile alchimie qui conduit les parents à adopter à la fois une démarche d’éducation, une posture de surveillance, et une action de modification de l’environnement.
C’est également un équilibre à trouver entre le désir de voir son enfant grandir, s’autonomiser et le devoir d’assurer sa sécurité.

Une étude auprès des familles inscrite dans la stratégie nationale de santé 2018-2022

Pour ces différentes raisons, l’Unaf a souhaité recueillir la parole des parents et analyser leur perception de ce sujet. Ces travaux ont été réalisés en partenariat avec le ministère chargé de la santé. Ils s’inscrivent dans la démarche initiée par la Stratégie nationale de santé 2018-2022, dont l’un des objectifs est de réduire le nombre d’accidents de la vie courante chez les moins de quinze ans en analysant les facteurs de risque, en déployant des campagnes de prévention et en améliorant la réglementation sur les produits dangereux.