Communiqué de presse

Petite enfance : Voyant rouge sur le modèle économique des crèches privées lucratives

A la suite du rapport « électrochoc » de l’Igas sur les crèches commandé par le gouvernement et publié en avril dernier, les questions sur les crèches privées lucratives restent toujours d’actualité. L’Unaf s’inquiète depuis plusieurs années de leurs dérives et des effets sur l’ensemble de la politique de la Petite enfance.

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Enfants gardés en crèche

En préalable, pour couper court à tout présupposé idéologique, l’Unaf ne s’est jamais opposée par principe aux entreprises de crèches. Pour elle, le plus important est, en effet, que les familles bénéficient d’une solution d’accueil disponible, abordable financièrement et de qualité, pour faire garder leurs jeunes enfants. Cela étant dit, force est de constater que le cadre légal, fiscal et règlementaire sur lequel s’appuient les crèches privées lucratives favorise des dérives qui impactent désormais l’ensemble de la politique de la Petite Enfance.

Crèches privées lucratives : les dérives d’un système débridé

Propositions de l’Unaf pour assainir le système

Inquiète de ces dérives, l’Unaf a proposé à la Cnaf (dans le cadre de sa COG avec l’Etat) et pour le PLFSS 2024, trois solutions techniques pour réduire les effets d’aubaine, remettre à plat les conditions de financements publics et préparer les conditions d’un Service public de la Petite enfance.

Face à l’ampleur des dérives constatées, une annonce de « renforcement des contrôles » ne suffira pas. C’est bien le pilotage de la création et les modalités de financement public des places d’accueil collectif pour les jeunes enfants qu’il faut remettre à plat.  La mise en œuvre d’un Service public de la Petite enfance nécessite d’articuler exigence de qualité pour les enfants, encadrement des prix pour les familles et bon usage des fonds publics. Cela suppose une régulation bien plus ferme de la place du secteur du privé lucratif dans le champ de la Petite enfance.

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Représentation

A l’initiative du Ministre des Solidarités, l’Igas vient de lui remettre un rapport sur les crèches. Il est alarmant.
L’Unaf – membre du comité de filière métiers de la petite enfance, co-rapporteure de l’avis du CESE sur le SPPE, auditionnée par l’Igas pour cette mission – se retrouve dans les constats et les propositions nécessaires pour améliorer le bien-être des enfants, et donc celui des familles.

Représentation

La ministre des Solidarités et des Familles, Aurore Bergé, a annoncé vouloir rendre le congé parental plus attractif en améliorant son indemnisation. Pour l’Unaf, les parents doivent pouvoir disposer d’un congé parental bien indemnisé au moins jusqu’au un an de l’enfant. Une condition indispensable pour leur permettre de répondre à leur souhait, sans sacrifier leur emploi ou l’équilibre financier de leur foyer, et faciliter son partage entre les parents.

Expertise

L’Unaf publie, dans le cadre de son Observatoire des familles, une enquête thématique inédite sur la conciliation vie familiale-vie professionnelle.