Bilan COG Etat Cnaf 2018/2022 : l’Unaf auditionnée par l’Igas
L’Inspection générale des Affaires sociales (Igas) a débuté sa mission d’évaluation de la Convention d’objectifs et de gestion 2018-2022 de la Cnaf. Dans ce cadre, l’Unaf, représentée par Jacques Buisson, Chef de file de la délégation de l’Unaf à la CNAF, a été auditionnée le 4 juillet 2022 et a focalisé son intervention sur les politiques d’actions sociales (petite enfance, parentalité, périscolaire, jeunesse).
L’Inspection générale des Affaires sociales (Igas) a débuté sa mission d’évaluation de la Convention d’objectifs et de gestion 2018-2022 de la Cnaf.
Isabelle Sancerni, Présidente de la Cnaf, a souhaité que l’Igas puisse, dans ce cadre, auditionner chacune des organisations membres du Conseil d’administration, à l’instar de ce qui s’est fait pour la précédente COG.
Ainsi, l’Unaf, représentée par Jacques Buisson, Chef de file de la délégation de l’Unaf à la CNAF, a été auditionnée le 4 juillet 2022 et a attiré l’attention de l’IGAS sur différents points :
- Sur la petite enfance : l’Unaf a apporté son éclairage sur le bilan des 5 années passées en matière de petite enfance en rappelant que l’utilisation de l’indicateur des heures réalisées était le plus à même d’objectiver la situation. Or, depuis 2014, le nombre d’heures de garde extérieure et une garde formelle par les parents (comprenant donc la PréPare valorisée en heures) par enfant baisse de façon continue. Outre le manque de places d’accueil, on observe une inadéquation croissante entre l’offre et la demande notamment du fait des restes à charge trop élevés. Après un bilan de la prestation de service unique (PSU) et des différents bonus mis en place, l’Unaf a présenté les différents chantiers qui permettraient de concrétiser un service public de la petite enfance.
- Sur la parentalité, l’Unaf a pointé le manque de bilan et d’évaluation réalisé sur cette politique publique. L’Unaf a souligné que les dispositifs de soutien à la parentalité mériteraient une sécurisation financière pluriannuelle, via une meilleure prise en charge (LAEP, espace de rencontre, PAEJ) ou la création de prestations de services (ludothèque, conseil conjugal et familial, lieu physique de soutien à la parentalité). L’Unaf a par ailleurs abordé spécifiquement les dispositifs soutenus par la branche famille en matière de séparation (médiation familiale et espace de rencontre).
- Sur le périscolaire, l’Unaf a mis en avant que seul un enfant sur trois est accueilli après la classe pour les temps périscolaires et que les restes à charge pour les familles sont disparates et parfois très élevés. L’Unaf préconise que le périscolaire soit une véritable priorité de la prochaine COG
- Sur la jeunesse, la Prestation de Service « jeunes » mérite d’être développée et une réflexion doit être menée sur les articulations entre les différents dispositifs existants, pour davantage de cohérence et de lisibilité pour les familles notamment des prestations d’accueil du jeune enfant (PAEJ).
- Par ailleurs, l’Unaf a évoqué les tensions relatives aux métiers du lien social qui peuvent compromettre très sérieusement l’efficacité opérationnelle des politiques d’action sociale de la branche famille. La COG devra prendre en compte les nécessaires revalorisations des salaires et veiller à ce que les augmentations de prestations de service soient bien utilisées dans ce sens. Afficher des ambitions de services aux familles, sans traiter la question des recrutements et des salaires risque sinon de se solder par un échec.
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