Représentation

Politique de l’eau : l’Unaf a exprimé ses positions

L’Unaf a été conviée à exprimer ses positions en matière de politique de l’eau dans le cadre d’une table ronde organisée par la FP2E : « Cap vers une politique de l’Eau décloisonnée et solidaire ». Dans son intervention, l'Unaf a évoqué plusieurs sujets : le décloisonnement de la politique de l’eau, la tarification sociale de l’eau, la solidarité y compris dans le service « assainissement », et enfin, les fermetures de captages d’eau potable.

Assainissement eau potable

L’Unaf, représentée par Isabelle Gaillard, présidente de l’Udaf de l’Essonne, représentante de l’Unaf au Conseil national de l’eau, au Comité national de la biodiversité, au Comité de bassin Seine-Normandie et à l’Agence de l’Eau Seine-Normandie, est intervenue sur les positions que défend l’Unaf.

Le décloisonnement de la politique de l’eau

Pour l’Unaf, le sujet de l’eau comme celui de la biodiversité devraient traverser toutes les politiques publiques : celles de l’eau potable, de l’assainissement, du petit et du grand cycle de l’eau, des déchets, de la santé, de l’alimentation, de l’urbanisme et de la consommation en général.

La tarification sociale de l’eau

L’Unaf soutient le principe d’une tarification sociale de l’eau et considère qu’il est important de laisser aux collectivités le choix de la formule la plus adaptée à leur organisation et aux populations résidant sur leur territoire.

Mais cette tarification sociale a montré ses limites dans la mesure où elle ne touche pas tous les usagers qui en auraient besoin. Ce problème pourrait être réglé par un octroi systématique de l’aide à un public ciblé, par exemple les bénéficiaires de minima sociaux. Mais dans cette hypothèse, il convient de réfléchir à la meilleure manière possible d’assurer l’accompagnement social nécessaire pour aider les gens « à s’en sortir » : en effet, un usager qui ne peut pas payer sa facture d’eau peut encore moins payer sa facture d’énergie.

La solidarité y compris dans le service « assainissement »

Cette solidarité doit s’exercer non seulement entre urbains et ruraux, amont et aval mais également dans le domaine de l’assainissement car l’Unaf considère qu’il y a une rupture d’égalité de traitement entre les bénéficiaires d’un assainissement « collectif » et les utilisateurs auxquels on a imposé un assainissement autonome. La solution est pour nous :

Les fermetures de captages d’eau potable

Ce phénomène de fermetures de captages pour raison de pollution de l’eau aux nitrates et pesticides est préoccupant car il devient de plus en plus difficile de trouver des captages en nombre suffisant et fournissant une bonne qualité d’eau. Chaque fermeture de captage entraîne des coûts considérables d’interconnexion pour alimenter les usagers privés de leur ressource en eau portable, rendant ainsi l’acheminement de l’eau plus onéreux.

Par ailleurs, la création d’installations de dépollution et en particulier de dénitrification est très coûteuse. Il serait préférable d’agir préventivement en consacrant des budgets des Agences de l’Eau à des aides financières pour aider les agriculteurs à se convertir à des activités moins polluantes.