Lettre de la conférence des Mouvements

Lettre de la conférence nationale des mouvements n°52

L’Unaf publie la Lettre de la conférence des Mouvements n°52 de juin 2022.

Lettre de la Conférence nationale des mouvements

Editorial

Dans 50 ans, la France comptera 68,1 millions d’habitants, à peine plus que les 67,4 millions d’aujourd’hui, mais avec une pyramide des âges très différente : 5,7 millions de seniors de plus de 75 ans en plus qu’aujourd’hui, et 5 millions de moins de 60 ans en moins. Si une partie de cette population conservera son autonomie, de nombreux seniors vont progressivement être incapables d’effectuer certains actes de la vie courante. Ils seront alors dépendants et devront être aidés pour se lever et se coucher, faire leur toilette, manger et ils perdront certaines de leurs facultés.

Malgré cette situation de dépendance nouvelle, ils voudront majoritairement vivre chez eux le plus longtemps possible. C’est seulement en toute fin de vie que l’hébergement en établissement spécialisé sera utilisé, après avoir testé des formes intermédiaires à mi chemin entre l’habitat chez soi et l’EHPAD.
Pour accompagner ce vieillissement, des professionnels en font leur mission mais ils ne peuvent être présents en permanence, et le coût de ces services rendent les interventions familiales nécessaires.
Les familles accompagnent du domicile jusqu’à établissement en fin de vie, socialement et économiquement.

L’Unaf a voulu en faire son fil conducteur pour son assemblée générale de 2022 : « Face à la perte d’autonomie d’un parent, quel rôle et quel soutien pour les familles ? ».

Les mouvements familiaux sont invités à se prononcer sur ces sujets lors de l’assemblée générale et cette thématique a été abordée lors de la dernière conférence nationale des mouvements, pour que chacun puisse exprimer sa vision et ses positions, mais aussi ses actions et ses réalisations.

Faut-il mieux soutenir les aidants et comment ? Quelle doit être la place des familles dans les EHPAD, ou les autres formes d’habitat pour les personnes vieillissantes ? Quels doivent être les rôles respectifs des familles et des collectivités publiques dans la prise en charge financière de la dépendance ? Quel pourrait être le rôle des associations familiales dans l’organisation territoriale de la prise en charge de personnes âgées comme opérateur de service ou comme représentant des familles ? Comment rendre attractifs les métiers du grand âge ?

Les questions sont nombreuses et chaque famille est ou sera touchée par ces situations. L’Unaf, les mouvements familiaux, et les familles entendent être acteurs de ce débat et faire des propositions

Patrick CHRETIEN et Nicolas GAVRILENKO Vice-Présidents de la Conférence des Mouvements