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Revalorisation de 1,8% des prestations familiales : l’Unaf demande un effort supplémentaire pour contrer les effets liés à l’inflation récente

Le 1er avril 2022, les prestations familiales ont été revalorisées de 1,8 % conformément aux règles de revalorisation prévues dans le Code de la sécurité sociale. Cependant, au vu des sous-indexations de 2019 et 2020 et de la reprise de l’inflation, l’Unaf demande un effort supplémentaire de revalorisation des prestations familiales.

Unis pour les familles

Le Code de la sécurité sociale prévoit que les prestations soient revalorisées en fonction d’un coefficient égal à l’évolution de la moyenne annuelle des prix à la consommation, hors tabac, calculée sur les douze derniers indices mensuels de ces prix. Or, en 2019 et 2020, cette règle n’a pas été respectée et les prestations familiales ont été nettement sous-indexées. Un « rattrapage » serait donc totalement légitime et opportun.  

De plus, le mode du calcul de cette revalorisation est complexe et tend à atténuer les variations importantes. D’autres modes de calcul permettraient sans doute de mieux refléter l’évolution réelle des prix.

Il faut aussi considérer qu’une reprise importante de l’inflation a été constatée sur les mois de février et mars. Or, ces deux mois ne sont pas pris en compte dans la revalorisation intervenant au 1er avril 2022 (elles le seront pour la revalorisation du 1er avril 2023).

Enfin, d’un point de vue plus global, le HCFEA a constaté un décrochage des prestations familiales par rapport à l’inflation, mais encore davantage par rapport au niveau de vie moyen et au salaire moyen1.

Pour toutes ces raisons et au vu des difficultés de pouvoir d’achat rencontrées en particulier par les familles ayant charge d’enfants, l’Unaf demande un effort supplémentaire de revalorisation des prestations familiales.

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1 L’évolution du montant moyen annuel de la Bmaf (Base qui sert à calculer la revalorisation des prestations) en euros constants montre que le pouvoir d’achat de la Bmaf a perdu 4,5 % entre 1998 et 2019. SI on le compare au niveau de vie moyenne et au salaire moyen le décrochage est encore plus important :  une évolution de la BMAF inférieure de 17,7 % par rapport au niveau de vie moyenne et de 21,4% par rapport au salaire moyen entre 1998 et 2019 – Rapport l’évolution des dépenses sociales et fiscales consacrées aux enfants à charge au titre de la politique familiale  (page 123/124)