Représentation

Surendettement des ménages depuis la poussée inflationniste : l’Unaf a échangé avec la Direction des Particuliers de la Banque de France

Les ménages souffrent de l’inflation. Les budgets-types élaborés par l'Unaf révèlent qu’il faut entre 150 et 320 euros en plus par mois à une famille pour disposer d’un budget permettant de vivre une vie décente, par rapport à l’année dernière. C'est dans ce cadre que l'Unaf s'est entretenue le 17 janvier 2023, avec la Direction des Particuliers de la Banque de France. A cette occasion, l'Unaf a remonté les situations concrètes relayées par les Udaf en faisant des propositions.

Famille endettement

L’Unaf a échangé avec la Direction des Particuliers de la Banque de France afin de faire un point sur le surendettement des ménages depuis la poussée inflationniste. La Banque de France ne constate pas de hausse de dépôt de dossiers de surendettement. De la même façon, il n’y a pas d’alerte particulière constatée par les acteurs bancaires sur les comptes de dépôts des particuliers (voir le Baromètre mensuel de l’inclusion financière de janvier 2023).

Ces données ne signifient pas pour autant que les ménages ne souffrent pas de l’inflation. Pour illustration, les budgets-types de l’Unaf montrent qu’il faut entre 150 et 320 euros en plus par mois à une famille pour disposer d’un budget permettant de vivre une vie décente, par rapport à l’année dernière.

L’Unaf, membre de l’Observatoire de l’inclusion bancaire, a profité de ce temps d’échanges pour demander le relèvement des seuils de détection de la fragilité financière par les banques au regard des revalorisations actuelles des salaires et des prestations.

En effet, considérant l’inflation galopante et le rattrapage parallèle, même relatif, des rémunérations et des prestations, il conviendrait que les banques de détail relèvent leurs seuils de détection de la « fragilité financière ». A défaut, le nombre de clients considérés comme financièrement fragiles baissera, par conséquent moins de ménages bénéficieront du plafonnement des frais d’incidents bancaires.

Par ailleurs, il a été évoqué une problématique remontée par les travailleurs sociaux des Udaf : l’application des frais de saisie par les acteurs bancaires alors même que la saisie n’a pas eu lieu car le solde bancaire est considéré comme insaisissable. Cette application de frais constitue une double peine majeure pour les ménages endettés.

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