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L’Unaf auditionnée par les Députés Olivier Marleix, Président du groupe LR, député d’Eure et Loir et Yannick Neuder, Député de l’Isère, Vice-Président de la Commission des affaires sociales

Mercredi 22 novembre 2023, Marie-Andrée Blanc, Présidente de l’Unaf a rencontré les Députés Olivier Marleix, Président du groupe LR, député d’Eure et Loir et Yannick Neuder, Député de l’Isère, Vice-Président de la Commission des affaires sociales. Claire Ménard, Chargée des relations parlementaires l’accompagnait. Parmi les sujets abordés, démographie et baisse de la natalité, petite enfance, Pouvoir d'achat des familles/Inflation/prestations familiales et soutien à la parentalité.

Mercredi 22 novembre 2023, Marie-Andrée Blanc, Présidente de l’Unaf a rencontré les Députés Olivier Marleix, Président du groupe LR, député d’Eure et Loir et Yannick Neuder, Député de l’Isère, Vice-Président de la Commission des affaires sociales. Claire Ménard, Chargée des relations parlementaires l’accompagnait.

Les échanges avec les députés ont porté sur les points suivants de la politique familiale :

ð Présentation de l’Unaf et de son réseau

L’Unaf a détaillé le champ des services aux familles couvert par les Udaf et les associations familiales en insistant sur la MJAGBF, les PCB.

Les Udaf sont très bien identifiées au niveau local comme 1er opérateur des services mandataires à la protection juridique des majeurs.

ð Démographie et baisse de la natalité

En lien avec la baisse de la natalité, l’Unaf a annoncé la parution prochaine de l’Observatoire des familles permettant de comprendre les freins qui existent aujourd’hui pour les parents de réaliser leur désir d’enfant.

Il existe une forte probabilité qu’à l’horizon d’un à deux ans, le solde naturel, à savoir la différence entre le nombre de naissances et le nombre de décès devienne négatif.

ð Petite enfance (Service public d’accueil de la petite enfance – SPPE – en lien avec l’article 10 du projet de loi Plein emploi ainsi que le congé parental)

L’Unaf a ainsi rappelé sa position sur le SPPE : organiser un parcours d’accueil jusqu’aux 3 ans de l’enfant, permettant aux parents de ralentir ou de suspendre leur activité professionnelle, et garantissant solutions d’accueil de qualité et accessible financièrement.

Les trois propositions phares portées par l’Unaf sont les trois conditions de réussite pour le SPPE :

L’Unaf a fait part de ses inquiétudes sur ce sujet de l’accueil de la petite enfance :

ð Pouvoir d’achat des familles/ Inflation/prestations familiales

Les travaux en cours du HCFEA sur la revalorisation des prestations familiales en période de forte inflation montrent un impact considérable sur les familles avec enfant(s).

En temps ordinaire, les ménages avec enfants à charge présentent plus fréquemment que les autres une fragilité budgétaire conséquente. L’inflation augmente le décalage entre besoins et ressources. Ce constat est démontré avec l’apport des budgets types de l’Unaf, notamment du fait de l’inflation sur les produits alimentaires.

Les ménages avec enfants ont davantage que les autres, été contraints de modifier leur consommation : l’impact de l’inflation est plus fort sur les familles avec enfant(s) car les budgets de ces derniers étaient déjà plus souvent serrés, avec moins de marges de manœuvre, que ceux des autres structures de ménages.

L’Unaf formule dès lors les propositions suivantes :

A ce titre, et parce que les risques de poussée inflationniste sont encore présents, la future réforme du Complément Mode de Garde (CMG), qui se fixe pour objectif de baisser le coût du recours aux assistants maternels, serait hautement insatisfaisante si elle aboutissait en fait à une hausse de ce coût pour 43% des situations d’utilisation, comme cela serait le cas dans la rédaction actuelle de la réforme (LFSS pour 2023, effet en 2025).

Concernant la revalorisation des prestations familiales, qui se fait annuellement en 1er avril tous les ans, en période de forte inflation, il est nécessaire d’accélérer l’ajustement des montants et plafonds des prestations sociales et familiales.

Le système actuel de revalorisation ne permet pas de maintenir le pouvoir d’achat des familles avec charge d’enfants, d’autant plus qu’il s’ajoute à un décrochage marqué de l’évolution des prestations familiales depuis vingt ans. Les prestations, de par leur système d’indexation, s’adaptent avec trop de retard aux hausses brutales de prix et fragilisent d’autant plus les familles avec enfant(s).

Les propositions de l’Unaf sont sur ce point les suivantes :

L’Unaf a également alerté sur la question des plafonds appliqués pour bénéficier des prestations sociales et familiales avec des effets forts d’exclusion ou des réductions de ces prestations.

Les parents des classes moyennes sont les premières victimes de cette faible revalorisation des plafonds, face à des dépenses, en particulier de logement, qui n’ont pas cessé de progresser.

L’Unaf demande qu’une revalorisation substantielle de l’ensemble des plafonds soit actée pour tenir compte de cette situation d’éviction importante de familles du bénéfice de certaines prestations ou de leurs montants complets.

ð Soutien à la parentalité : Enfin un dernier échange a eu lieu sur les actions de soutien à la parentalité développées dans tout le réseau des Udaf. Ces actions sont essentielles pour répondre à la surenchère qu’il peut exister sur la déficience des parents dans l’exercice de leur autorité parentale ou encore face à leur responsabilité de parents.

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