Représentation

L’Unaf reçoit, à l’Unaf, Jean-Christophe Combe, ministre des solidarités, de l’autonomie et des personnes handicapées

Le 29 novembre 2022, l'Unaf a reçu, dans ses locaux, Jean-Christophe Combe, ministre des solidarités, de l'autonomie et des personnes handicapées, venu consulter l’Unaf, entourée d'associations familiales, sur les contours du futur service public de la petite enfance. Cette rencontre s'est tenue en présence d'Elisabeth Laithier, Présidente du Comité de filière Petite enfance et rapporteure générale de la consultation sur le service public de la petite enfance.

Rendez-vous avec Jean-Christophe Combe, ministre

Le 29 novembre 2022, la Présidente de l’Unaf, Marie-Andrée Blanc, et Guillemette Leneveu, Directrice Générale, ont reçu, à l’Unaf, Jean-Christophe Combe, ministre des solidarités, de l’autonomie et des personnes handicapées, venu présenter le futur service public de la petite enfance (SPPE), aux côtés d’Elisabeth Laithier, Présidente du Comité de filière Petite enfance et rapporteure générale de la consultation sur le service public de la petite enfance, et des mouvements familiaux.

Ainsi, sont intervenus le CNAFAL (Conseil National des Associations Familiales Laïques)Jean Pierre Maille, Administrateur ; la CNAFC (Confédération Nationale des Associations Familiales Catholiques)Laurent Giry, Administrateur ; la CSF (Confédération Syndicale des Familles)Benoît Menard, Secrétaire général ; FF (Familles de France)Chantal Huet, Présidente ; FR (Familles Rurales)Guylaine Brohan, Présidente ; l’UFAL (Union des Familles Laïques)Jean-Louis Haurie, Administrateur ; l’APGL (Association des Parents et Futurs Parents Gays et Lesbiens)Jérôme Gourod, Administrateur ; la Fédération syndicale des familles monoparentales, Nina Ould Ami, Présidente ; Jumeaux et Plus, Diane Paolo, Présidente ; et l’UNAPEI (Union Nationale des Associations de Parents et Amis de Personnes Handicapées), Luc Gateau, Président

Participaient aussi à cet entretien,

« Congé parental, compétence obligatoire englobant accueil collectif et individuel, reste à charge maximum, voilà, selon nous, les conditions de la réussite de ce futur service public de la petite enfance »

Marie-Andrée Blanc, Présidente de l’Unaf

Dans son intervention, la Présidente de l’Unaf a rappelé l’importance de garantir à tous les parents un parcours serein de la naissance à la maternelle. Elle a détaillé les trois conditions qui, selon l’Unaf doivent être réunies :

  1. Garantir aux parents la possibilité de moduler leur organisation selon leurs besoins et celle de leur enfant. Durant les premiers mois, la plupart des parents souhaiteraient prendre un congé parental suffisamment indemnisé.  
  2. Garantir une offre dans les territoires avec une responsabilité confiée à l’échelon communal ou intercommunal.
  3. Garantir un plafond maximum de reste à charge. Un accueil à temps plein ne devrait pas être excessivement couteux pour les parents.

« La mission première de la mise en place de ce SPPE est de redonner un élan au recrutement des professionnels »

Dans son intervention, le ministre a indiqué que le service public de la petite enfance (SPPE) croise plusieurs politiques : l’égalité hommes/femmes, l’emploi, la lutte contre les inégalités de destin. Aujourd’hui, 160 000 personnes renoncent chaque année à un emploi pour s’occuper de leur enfant. Ainsi, il convient de planifier une augmentation du volume de l’offre.

Les mouvements ont ensuite pris la parole pour partager leur point de vue : souhait d’une évolution des modes d’accueil comme pour les écoles maternelles rendues accessibles à tous les enfants de 3 ans, intérêt du mode d’accueil individuel assistante maternelle pour les bébés tout petits, repérage des troubles et handicap pour une prise en charge la plus précoce possible, importance de la petite enfance avant d’entrer à l’école pour réduire les inégalités scolaires, souhait d’un congé parental mieux indemnisé, risque actuel du manque de solutions de garde d’enfants pour la natalité, importance de revaloriser les salaires dans la profession, rôle de TISF pour prévenir les dépressions post-partum, inquiétude face aux fonds publics qui vont vers des intérêts privés, évolution du métier d’assistante maternelle afin qu’il soit plus attractif, qualité et valeurs des crèches gérées par des associations familiales du fait de la présence des parents, inquiétude face aux DSP (délégations de service public) et face aux municipalités qui laissent s’implanter les acteurs privés au détriment des acteurs associatifs.

Lors des échanges, le ministre a fait part de son souhait de rééquilibrer une offre qui s’appuie trop sur le privé et de garantir une accessibilité financière pour toutes les familles. La qualité des différents modes d’accueil dépend, selon lui, de la formation des professionnels. Mais dans un moment de pénurie, il faut des dérogations pour pouvoir recruter d’autres professionnels en les formant. Le comité de filière est actuellement ouvert aux négociations de salaires. Les départements sont aussi compétents en matière de petite enfance. Il faudra réinterroger leur rôle sans les écarter. La mission première de la mise en place de ce SPPE est actuellement de redonner un élan au recrutement des professionnels. Pour le congé parental, le ministre souhaite qu’on le « mette sur la table car cela peut être une brique de ce service public de la petite enfance. »