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CESE : publication de l’avis sur les métiers de la cohésion sociale sur lequel l’Unaf avait été auditionnée

Le CESE a rendu le 12 juillet 2022 un avis sur les métiers de la cohésion sociale. C'est dans ce cadre que l'Unaf avait été auditionnée en février dernier par la Commission permanente du Travail et de l’Emploi. Elle avait notamment exposé les difficultés de recrutement auxquelles font face les Udaf et demandé un engagement politique fort en faveur de ces secteurs au service des familles et des personnes vulnérables.

Conseil économique, social et environnemental

Le CESE a rendu le 12 juillet 2022 un avis sur les métiers de la cohésion sociale. Il a souhaité, dans cet avis et le rapport qui lui est associé, mettre en lumière les raisons structurelles de la situation actuelle des métiers de la cohésion sociale ainsi que les pistes d’amélioration à court et long termes à lui apporter afin d’éviter une dégradation encore plus grande .

L’avis relève que les professionnels de l’action sociale et éducative, méconnus et peu valorisés, sont indispensables : ils contribuent au maintien des liens de solidarité et au développement de la vie sociale et citoyenne du pays. En prenant en charge les personnes les plus fragiles et dépendantes, ils allègent d’autant la charge qui pèse sur les familles.

L’Unaf, représentée par Valérie Bonne, coordonnatrice du Pôle « Protection et Droits des Personnes », avait été auditionnée le 8 février 2022 par la Commission permanente du Travail et de l’Emploi. Elle avait notamment exposé les difficultés de recrutement auxquelles font face les Udaf et demandé un engagement politique fort en faveur de ces secteurs au service des familles et des personnes vulnérables.

Parmi les 20 préconisations du CESE, le Groupe Familles, qui a voté pour cet avis, en retient particulièrement trois.

La première concerne les réponses urgentes à apporter à la pénurie des personnels. Le réinvestissement et la revalorisation salariale sont un préalable indispensable pour l’attractivité des métiers de la cohésion et pour stopper la concurrence qui agit au sein du secteur entre les organisations employeuses.

La préconisation appelant à l’association réelle et non pas seulement formelle des familles et des usagers dans le fonctionnement des services et établissements sociaux et médico-sociaux est également une mesure de nature à redonner du sens à l’intervention des personnels.

Enfin, le pilotage à vue avec une incertitude sur les moyens alloués d’une année sur l’autre pour l’accompagnement des personnes vulnérables n’est plus soutenable face à la montée des besoins notamment liée à la démographie. Une visibilité renforcée sur les besoins et les moyens de manière prospective nécessite la discussion au Parlement d’une loi de programmation pluriannuelle.