L’Unaf a participé à la journée « Premières pages » du Ministère de la culture dont elle est partenaire

Au cours de cette rencontre, Marion Loire, Chargée de mission publics jeunes, éducation artistique et culturelle et cohésion sociale, Service du Livre et de la Lecture, Direction générale des médias et des industries culturelles, au Ministère de la Culture, a présenté l’action Premières pages.

60 territoires dont 43 départements et 17 EPCI ou grandes villes organisent cette opération https://www.premierespages.fr/ .

Premières pages réunit les réseaux qui se structurent au niveau local, pour des actions autour du livre et des tous petits. Il existe toute une palette d’actions : distribution de livres de naissance, concours de création de livres ou livres choisis dans la production éditoriale récente, livres multilingues (catalan, créoles …). Le livre de naissance n’est pas distribué seul mais c’est un outil de médiation pour les professionnels en contact avec les familles.  Premières pages est partenaire du dispositif « des livres à soi » qui s’adresse aux parents, de l’action avec le sac « 1000 jours » distribué dans les maternités, qui contient un livre pour enfant.

D’autres démarches existent en Europe comme la démarche Bookstart à Birmingham, née en 1992, « Nati per legger » en Italie à Triestre, lancée par des médecins, l’action « une naissance, un livre » au Québec depuis 2001 …

Le programme italien a été présenté :

Quelques éléments à retenir :

• La lecture des pères à leurs enfants est très importante. Cela modifie le rapport des enfants et surtout des garçons aux livres.
• Nous sommes tous convaincus de l’importance de la lecture précoce partagée en famille, important pour aider les parents à engager une bonne relation avec leurs enfants, important aussi comme éveil. La lecture partagée en famille apporte un plus d’un point de vue cognitif mais aussi socio-relationnel, une situation de bien-être social, sur le plan émotionnel. Les parents se sentent bien dans leur rôle de parents qui devient plus épanouissant.
• Les études ont montré que cette activité, qui semble simple, a des effets importants dans la lutte contre les inégalités.
• La lecture à haute voix est la pratique la plus importante selon l’Unesco pour promouvoir la lecture ou l’écriture.

L’action en Italie passe par les pédiatres, les sages femme, service de neuropsychiatrie … 45% des familles ne lisaient pas à leurs enfants en 2000 et elles ne sont plus que 10% maintenant. Des bénévoles sont associés à l’action, ils permettent un contact avec les parents. Ils sont complémentaires des professionnels. Ils sont formés au même titre que les professionnels sur la lecture précoce, le développement psychomoteur de l’enfant, qualité du contact avec les familles. Aujourd’hui on met l’accent sur la lecture à haute voix mais aussi sur la « lecture en famille », « lecture de relation », «  lecture à voix basse ». Il y a actuellement un projet pour les familles qui ne sont pas italiennes : albanaises, chinoises … le projet « Mama lingua ». Dans des relais « mama lingua » une malle contenant 100 livres est déposée. Les maisons d’édition partenaires acceptent de vendre des livres à 3,50€ pour l’achat de 50 exemplaires.Le projet italien ne met pas l’accent sur la création de nouveaux livres : pour la promotrice présente ce sont les enfants qui se renouvellent, pas les livres. Les livres qui fonctionnent bien sont intemporels.

En Allemagne :

En Allemagne, à Hamburg, l’action Buchstart « Kinder lieben Bücher » passe par les pédiatres. Ils donnent aux familles un sac avec deux livres et une brochure pour les parents et un bon d’accès gratuit dans une bibliothèque publique. Chaque pédiatre reçoit un carton de sacs et ils les distribuent. Ils participent volontiers à l’opération. Le bon moment pour les enfants est l’âge de 10 / 12 mois. Ils voient les familles pour un examen obligatoire de l’enfant à cet âge. 95% des familles vont à ces examens.

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